Les Pyrénées comme horizon


L'été s'est bien installé en ce début juillet. Les orages sont fréquents. Les tournesols ne savent plus où donner de la tête, la mule rousse où orienter ses oreilles et moi où est le chemin. La jument ne voit pas le problème.
Nous sommes depuis longtemps un petit troupeau soudé et efficace. Tout le monde profite des petits plaisirs du chemin, l'un s'appuie sur l'autre quand la situation se complique et on m'attend au garde à vous quand je sors d'une épicerie avec des carottes.

Le lot-et-Garonne est bardé de stades de rugby et de chemins de Saint-Jacques. Il devient difficile d'éviter les autoroutes à randonneurs et pèlerins, où les panneaux annonçant gîtes et épiceries remplacent les arbres. Alors, on se perd au milieu des tournesols, pruniers et kiwis et on y trouve de belles rencontres, surtout à la croisée des fleuves. Après les belles cités et propriétés périgourdines, on s'amuse dans les petits villages pittoresques et granges branlantes intemporelles.

Puis, on file droit vers les Montagnes le long de l'Adour et des voies romaines. Ici, pour irriguer les champs, on les noie. Partout du maïs, bientôt les haricots de Tarbes.

Alors que le Soleil commence à se faire dur et le ciel trop bleu, on aperçoit les Pyrénées. Elles pavoiseront encore quelques jours au loin sous l'orage, avant que nous arrivions à leurs pieds, à moitié mangées par les taons et brûlées de Soleil.

La suite du récit

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire